Face à la pandémie, l’entraide s’est organisée et la solidarité a pris différentes formes.
Nous souhaitons aujourd’hui mettre en avant l’une de ces initiatives qui a permis de faciliter la vie de certains et de rendre la situation de proches ou d’inconnus moins pénible.
Le témoignage de Catherine
Catherine a accepté de nous fournir son témoignage.
Catherine vit à Bordeaux. Originaire de la région champenoise, elle a une partie de son cœur et de sa tête en Italie où elle a vécu quelques temps.
« Depuis toute petite, je voulais être marchande. Je m’amusais à mettre des gommettes de prix sur les pots de confiture pour les vendre à mes parents et à tous ceux qui venaient à la maison ».
A travers ces premiers mots, Catherine, nous raconte ce qui l’a amené à être aujourd’hui animatrice chez SIG.
Après avoir exercé 6 ans en tant que secrétaire médicale, Catherine décide de rejoindre le monde de l’animation. Elle travaille pour SIG à temps partiel depuis une quinzaine d’années.
Elle a choisi l’univers de la promotion parce qu’il n’y a pas de routine. « Je n’aurais pas aimé être vendeuse dans un magasin. Ce n’est pas assez stimulant pour moi. J’ai besoin de challenges. challenges. Travailler uniquement quelques jours par semaine est un choix. Et ma semaine n’est remplie que de choses que j’aime faire ! » nous confie-t-elle.
Sous le costume d’animatrice
Catherine est une créatrice. Passionnée de couture, Catherine adore effectuer des retouches sur les costumes de scène, les tenues de soirée et les décors de spectacles. Son esprit réfléchit et conçoit à cent à l’heure, avec une capacité à se projeter pour voir le potentiel en chaque chose. C’est ce qui l’a amené à se lancer dans la fabrication de surblouses pour les soignants de la région bordelaise durant le confinement. Comment lui est venue cette idée ? Confinée comme tous les français et connectée sur les réseaux sociaux, Catherine voyait défiler des posts où ses contacts partageaient les photos de leurs masques faits maison.
Le besoin de se sentir utile
Catherine s’est alors dit : “Et pourquoi pas moi ? Je peux aussi profiter de ce temps pour aider”.
Munie de sa force de conviction et de la volonté d’apporter sa contribution, elle se rend dans des enseignes de bricolage afin d’obtenir gracieusement de la toile d’hivernage, ce tissu très fin qui protège du froid les plantes les plus fragiles. Ce tissu lui permettra de confectionner ces fameuses surblouses. Le temps d’embarquer les rouleaux de 3 mètres dans sa voiture et c’est parti !
Les couturières de l’ombre
Au départ, Catherine est seule. Rapidement trois, puis cinq, puis huit autres couturières la rejoignent. Elles finissent au final par constituer un groupe d’une quinzaine de bénévoles. Confinement oblige, chaque couturière travaille depuis chez elle. Afin de pouvoir habiller le plus grand nombre de soignants, les blouses sont toutes à taille unique et sont fournies avec une ceinture pour permettre leur ajustement.
« Cela nécessite tout de même 45 minutes pour fabriquer une blouse. Il faut prendre le voile, le mesurer, effectuer les tracés, procéder à la découpe des différentes pièces, les assembler avec des épingles puis les coudre » nous précise Catherine.
Les livraisons s’organisent
Catherine est aussi un fin stratège. Afin de pouvoir livrer, son équipe s’organise. Elle établit un principe d’étapes-relais » pour organiser le ramassage hebdomadaire des surblouses produites.
L’objectif est de remonter jusqu’au CHU Pellegrin à Bordeaux, où exerce le médecin en charge de la distribution des blouses pour l’hôpital et pour les Ehpad en région bordelaise. Afin de s’éviter les longs trajets, chaque couturière remet sa production à la couturière la plus proche de son domicile. Ainsi, de fil en aiguille, le butin grossit à chaque étape des livraisons et la couturière la plus proche de l’hôpital (Catherine en l’occurrence !) remet au médecin l’ensemble des blouses produites sur la semaine.
La production a duré pendant les deux mois de confinement. Catherine et son équipe ont fabriqué près de 200 surblouses par semaine, soit plus de 1500 surblouses sur la période.
En plus des surblouses, Catherine a aussi fabriqué des masques en tissu. « Pendant des semaines, je n’ai quasiment pas vu le jour, tellement j’étais occupée par ma production. Mais c’est sans regret : ce fut une expérience incroyable » ajoute-t-elle.
Des valeurs transposées sur le terrain
Aujourd’hui, Catherine a repris ses activités d’animatrice.
« Être animatrice me permet d’évoluer, de me remettre en question pour m’améliorer et pouvoir progresser. Beaucoup nous considèrent comme des pions que l’on peut déplacer selon leur bon vouloir. Parfois on souhaiterait plus de reconnaissance.
A cet égard, SIG est une très bonne agence. Elle a su garder ce relationnel et ce visage humain qui se perd aujourd’hui et qu’on ne trouve pas au sein de certaines agences. Il est important pour nous de savoir que ce que l’on fait compte. »
Eh bien oui Catherine, ce que vous faites au quotidien dans vos missions pour SIG compte. Cette mobilisation et cette énergie que vous avez déployées durant le confinement a compté et nous a marqué.
Un grand MERCI à vous pour ce grand élan de solidarité !